mercredi 14 janvier 2009

Message Papillon

C'est aujourd'hui mercredi, Journée Papillon, j'espére donc que vous portez quelque chose de rose.

C'est aujourd'hui mercredi, Journée des Papillons roses et de cette idée naive d'amour et de paix...

C'est aujourd'hui mercredi, Journée Papillon, et si je ne sais ce qu'est jeudi, viennent ensuite le jour de prière des Musulmans, le Shabbat des Juifs et le jour de prière des Chrétiens... Jerusalem terrestre, trois fois Sainte...

Je vis l'autre jour des gens qui manifestaient contre Israel, ou plutot, contre l'attaque d'Israel sur Gaza. Le monde occidental bouge peu, mais manifeste, parfois contre Israel et pour les Palestiniens, parfois pour Israel et contre les Palestiniens (ou le Hamas...). En France des synagogues sont attaquées (et peut-etre meme des mosquées mais je ne le sais pas), conséquence du contexte et/ou d'antisemistisme... Et alors que le ghetto de Gaza s'écroule sur lui-meme et sur ses habitants nous reproduisons les scissions de gens qui vivent à 3000 km de chez nous...

C'est aujourd'hui mercredi, Journée Papillon, et moi qui ne fais rien, si ce n'est quelques lignes de blog de temps à autre, je souhaite que les manifestations, où on ne me verra pas, ne soient plus divisées mais unies. Que les gens manifestent Pour Israel et Pour la Palestine car les deux peuvent exister, car les deux doivent exister, parce que c'est ce que nous revons...

1 commentaire:

Le Panda a dit…

Ce texte est sur le site du nouvelobs.com
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/international/le_conflit_a_gaza/20090116.OBS9992/contre_la_culture_de_la_haine_nous_choisissons_le_vivre.html

Je le copie car je ne sais combien de temps il restera en ligne...

L'UEJF, SOS Racisme, Droit de Cité, Ni Putes Ni Soumises ou encore Synergie signent un texte commun pour "réaffirmer qu’il s’agit d’un conflit politique et non d’un conflit ethnique ou religieux".

Depuis le 27 décembre, l’offensive israélienne dans la bande de Gaza produit des images de victimes civiles qui soulèvent une émotion légitime que nous partageons tous.
Mais, depuis ce même 27 décembre, nous assistons également à une déferlante d’actes antisémites en France. Ces 66 actes recensés en 18 jours ne peuvent que desservir la cause palestinienne. Au-delà, c’est la République qui se trouve gravement bafouée dans ses valeurs les plus essentielles car chacun de ces actes résonnent comme autant de coups de boutoir assénés au vivre-ensemble. Pour nous, la réaction à adopter face à de tels actes est claire et sans ambiguïté : nous les dénonçons avec la plus grande fermeté.
Le conflit au Proche-Orient peut nous diviser mais nous tenons à réaffirmer qu’il s’agit d’un conflit politique et non d’un conflit ethnique ou religieux. Toutes celles et tous ceux qui voudraient donner de ce conflit l’image d’une lutte entre juifs et musulmans participent de l’échauffement des esprits sur notre territoire et dans tous les pays où cohabiteraient des juifs et des musulmans. Par ailleurs, nous tenons à dire que le camp que nous soutenons, c’est celui qui pense qu’il y a deux peuples et qu’il faut donc deux Etats, contre ceux qui pensent que le conflit se résoudra par l’élimination d’une des deux parties au conflit.
C’est en tenant ces positions que nous serons les plus utiles à la résolution du conflit car, pour notre part, nous désirons qu’au Proche-Orient les Israéliens puissent vivre en sécurité et que les Palestiniens puissent disposer d’un Etat viable leur permettant de prendre leur destin en mains.
Ces positions sont pour nous celles de la raison, contre le déchaînement des passions qui, sur la question du conflit proche-oriental, peut tout emporter. C’est pourquoi il appartient à tous les acteurs citoyens, aux élus et à la société civile de faire barrage à la haine. Lancer des voitures béliers contre les synagogues ou agresser des lycéens d’origine maghrébine, ça n’est certainement pas aider les Palestiniens et les Israéliens à mieux vivre. De plus, ces actes de racisme et d’antisémitisme sont pour nous révélateurs de tensions propres à la société française. Nous refusons les positions consistant à légitimer ou à excuser ces actes en prenant le prétexte du conflit au Proche-Orient.
En tant qu’acteurs associatifs fermement attachés à l’idéal républicain, nous ne pouvons qu’être inquiets de l’enracinement de préjugés qui, bien qu’exacerbés par ce qui se passe à 5000 km de notre pays, doivent être combattus ici pour ce qu’ils sont. La déconstruction de ces préjugés devient une urgence si nous voulons faire barrage au fléau de l’antisémitisme, des pratiques discriminatoires ou de l’islamophobie. Ce travail doit se réaliser avec le plus fervent soutien de nos représentants politiques qui peinent parfois à valoriser notre rôle d’agent du vivre ensemble.
Par notre expérience, nous savons que la mécanique des préjugés est la même quelles que soient les populations désignées pour tenir le rôle de boucs émissaires. Ce travail de déconstruction doit être généralisé car les préjugés constituent un terreau extraordinairement fertile au racisme et à l’antisémitisme. Pour ces raisons, nous tiendrons au début du mois de mars les premières Assises Nationales de la Lutte contre les Préjugés et nous espérons que nos élus répondront présents à cet appel et prêteront une oreille attentive à nos propositions.
Ensemble, nous, associations de terrain, n’avons qu’une seule ambition : refuser la culture de la haine pour bâtir un présent et construire un avenir à la hauteur de nos idéaux républicains.

Les signataires

Raphaël HADDAD, Président, UEJF ; Dominique SOPO, Président, SOS Racisme ; Hamid Mohand KACI, Président, Droit de Cité ; Nicolas DELESQUE, Secrétaire général, AFEV ; Abdat AMEZIANE, Président, Association ZY’VA ; Jamel GUENAOUI, Président, Changeons de regard ; Silhem HABCHI, Présidente, Ni Putes Ni Soumises ; Hafid BOUCHEFA, Président, Synergie ; Pierre DJIKI, Président, Centre Social et Culturel Danube ; Nour - eddine SKIKER, Responsable, Conseil Local des Jeunes à Aubervilliers ; Rachida BENHAMED, Membre du bureau, Association des Musulmans de Meaux et des Environs ; Samir Mihi, Fondateur, Au Delà des Mots ; Josselin CHAUBO, Président, Kolors ; Théodore YAMOU, Président, Association Banlieue sans frontière en action (BSFA) ; Mathilde OHIN, Présidente, Mivafed.